Plate 23
"Women are so earnestly delighted by this kind of men"
Moriae Encomium
Illustrated by Hans Holbein the Younger
Single Greeting Card (with matching Envelope)
Code: H ME23 SGC |
|
Reproduction on 8x12" sheet
Code: H ME23 8x12 |
|
Reproduction on 12x18" sheet
Code: H ME23 12x18 |
Holbein's illustration shown in Plate 23 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from
John Wilson's 1668 translation:
But, someone may say, the ears of princes are strangers to truth, and for this reason they avoid
those wise men, because they fear lest someone more frank than the rest should dare to speak
to them things rather true than pleasant; for so the matter is, that they don't much care for
truth. And yet this is found by experience among my fools, that not only truths but even open
reproaches are heard with pleasure; so that the same thing which, if it came from a wise man's
mouth might prove a capital crime, spoken by a fool is received with delight. For truth carries
with it a certain peculiar power of pleasing, if no accident fall in to give occasion of offense;
which faculty the gods have given only to fools. And for the same reasons is it that women
are so earnestly delighted with this kind of men, as being more propense by nature to pleasure
and toys. And whatsoever they may happen to do with them, although sometimes it be of the
most serious, yet they turn it to jest and laughter, as that sex was ever quick-witted, especially
to color their own faults.
The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:
Je ne puis m'empêcher ici de plaindre les Princes. Qu'ilssont malheureux, au faîte de la Fortune!
Inaccessibles à la Vérité, ils n'one que des flateurs pour amis. Ils ne doivent s'en prendre qu'à
eux-mêmes, dira quelqu'un: pourquoi se font ils un rempart d'amour-propre, contre la sincerité
de ceux qui leur parlent? N'est-ce pas par cet endroit-là qu'ils se déplaisent dans la compagnie
des Philosophes? Les Monarques craignent que, parmi ces Anti-hommes, ou Sages, car c'est le
même chose, il ne s'en trouve quelqu'un qui vise plus à corriger, qu'à divertir. Je répons
à cela: Vous avex raison: les Princes ne peuvent soussrir qu'on leur dise leurs véritez; rien n'est
plus certain. Mais c'est là aussice qui fait le plus d'honneur à mes Fous: ils ne dissimulent point
les défauts & les vices des Rois. Que dis-je? ils les insultent, ils les injurient, sans que ces Maitres
du Monde s'en fâchent, s'en offensent: & des paroles qui feroient pendre Monsieur le
Philosophe, s'il les proferoit, sortent-elles de la bouche d'un Fou? le Prince en rit de tout son
cœur. Naturellement, la vérité fait plaisir, quand elle ne blesse point: or il n'y a qu'aux Fous
que les Dieux ont donné le privilege singulier de moraliser, de reprendre, sans choquer. C'est
à peu prés par les mêmes raisons, que les Femmes se plaisent fort avec les Bouffons, ce Sexe
étant plus enclin au plaisir, & au badinage. D'ailleurs, quelque chose que les Dames fassent avec
ces gens'là, & quelquefois elles font tout, cela ne leur paroit qu'une badinerie, qu'un passetems;
car la femelle de l'animal prétendu raisonnable est merveilleusement ingénieuse à pallier, à
couvrir ses échapées.